Anne-Marie GALLUDEC
Médiatrice Familiale
Diplômée d'État D.E.
SIRET 879 671 626 00015
APE 8899B
Blog
18/01/2020
Il s'agit d'une médiation qui se développe dans un contexte très spécifique et sensible, celui des relations entre un adolescent et son ou ses parents. Le médiateur familial, tiers neutre et impartial accompagne les personnes dans le respect de la place, des besoins et des contraintes de chacun, prenant en compte l’autorité parentale et l’autonomie en devenir de l’adolescent.
Les adolescents et les parents peuvent pendant une période ne plus se retrouver dans cette maison du bonheur qu’ils avaient connue, auparavant.
Une période où beaucoup de sujets peuvent être source de conflits entre ce jeune - bientôt adulte - et cet adulte - ce parent-. Il y a des incompréhensions et des souffrances de part et d’autre, une confiance mutuelle qui s’évade. Le conflit vient prendre une place trop importante dans cette relation familiale et cela demande des réajustements dans cette dyade adolescent - parent.
La médiation parents-adolescents c’est pour qui ?
Qui peut faire la demande de médiation parents-adolescents ?
La médiation familiale parents-adolescents va intervenir dans les situations de conflit du quotidien, de communication tendue ou de rupture entre cet adolescent ou jeune adulte et son parent ou ses deux parents séparés ou non. Cela va permettre à chacun de s’exprimer, sur ce qui fait conflit, et d’imaginer ensemble ce qui peut être ajusté, transformé, pour que la situation familiale devienne plus satisfaisante ou plus viable.
L’objet de cette médiation est bien la relation entre parent et adolescent. Elle permet une égale expression, tout en respectant la place de chacun, telle que posée par l’autorité parentale.
L'adolescent est acteur au même titre que son parent dans cet espace de médiation. Il peut être convié par son ou ses parents, parfois demandeur de cette médiation. Il appartient à tous d'adhérer librement à cette démarche.
De quoi pouvez-vous parler ?
Avant tout engagement à la médiation, nous vous convions à un entretien d'information individuel.
De quoi parlons-nous à cet entretien ?
Comment se déroule la médiation ?
Un ou deux entretiens individuels pour :
Deux à trois entretiens communs pour :
La durée des entretiens est de 1h00 à 1h30, en fonction de ce que l’adolescent peut donner en attention durant la séance.
La participation financière de l’adolescent au coût de cette médiation sera abordée aux entretiens d’information.
La plupart du temps, le parent comme l’adolescent viennent faire une demande de médiation, puisque chacun vient modifier l’organisation du système familial. Ils sont - de ce fait - à la recherche d’un nouvel équilibre pour sortir de cette période d’instabilité.
Être parent veut dire qu’il faut être capable de se tromper et de pouvoir renoncer à la perfection vis-à-vis de son adolescent.
Être adolescent veut dire prendre son autonomie vis-à-vis de ses parents et qu’il faut être capable d’accepter l’autorité parentale.
Nous vous laissons prendre contact pour de plus amples renseignements par téléphone ou par courriel : atoutdialogue69@gmail.com
« La juste place de chacun.
Le développement de la médiation familiale parent-adolescent s'inscrit dans l'évolution de la famille, et de la place de chacun dans celle-ci.
La place de l'adolescent, de l'enfant plus largement, a considérablement été modifiée ces dernières années, modifiant ainsi, par la même, la relation parent-enfant et parent-adolescent. Comme toute évolution sociétale, qui répond généralement à une insatisfaction du modèle passé (rapport à l'autorité, rapport homme femme, conjugalité et filiation), faite sur la certitude de ce qui ne doit plus être, il reste à construire ensuite de nouvelles modalités et de nouveaux rapports. Ainsi sur l'évolution de la place de l'enfant, ce dernier, passé d’ « objet » à « sujet à protéger » au XIXe, est devenu ensuite « sujet / acteur » dans sa socialisation (70-80) pour être parfois considéré aujourd'hui comme acteur à part entière, une sorte d' « égal paradoxal» nous dit Régine Sirota, sociologue. Ainsi la volonté de reconnaître l'enfant comme sujet et sa parole (d'enfant?) amène aujourd’hui l'enfant à avoir une parole qui serait égale quand elle ne prévaut pas sur l’adulte, modifiant considérablement la place de l'adulte et du parent donc. Comme si reconnaître à l'enfant sa part d'action dans sa socialisation et sa parole singulière devait réaménager le lien de verticalité de la filiation; le risque étant qu'il n'y ait plus personne pour faire référence, pour faire autorité et donc pour protéger l'enfant.
Une évolution qu'il nous faut prendre en compte non pas en répondant aux demandes, celles du parent et de l'adolescent pouvant être de prime abord différentes, mais en répondant aux besoins, tout en mesurant les enjeux de la complexité du lien parent-adolescent aujourd’hui. »
Céline Antarakis médiatrice familiale et formatrice, CEMAFOR, mai 2018.
Service gratuit et accessible à tous